La grande épopée du Mahabharata

  • Pour comprendre l’importance du Mahãbhãrata pour le monde indien, on peut faire une comparaison simple avec 2 épopées majeures du monde occidental : l’Iliade et l’Odyssée.

          Tous ces récits sont des épopées, de grandes histoires retraçant les faits extraordinaires de personnages extraordinaires, dont les destins sont influencés par les dieux et entrecoupés d’interventions directes de ces mêmes dieux.

           Dans l’Iliade, Achille, aidé d’Athéna, permet aux Grecs de conquérir Troie. Dans le Mahãbhãrata, Arjuna reçoit les enseignements du dieu Krishna, incarné dans son cocher, avant la grande bataille de Kurukshetra, et les dieux du panthéon indien interviennent régulièrement dans la vie des protagonistes. Ils sont mêmes les parents de certains personnages.

  • Les auteurs des épopées ont des points communs. Ils ont un nom mais ce nom cache une réalité plus complexe. Les récits oraux, transmis de génération en génération, ont été mis par écrits par plusieurs auteurs et ce, sur plusieurs siècles. Dans le monde grec, Homère est supposé avoir vécu au VIIIème siècle avant notre et relate des faits qui auraient eu lieu vers 1200 avant notre ère. Vyâsa, l’auteur présumé du Mahãbhãrata aurait vécu entre 200 avant notre ère et 450 de notre ère et relaterai des événements qui se seraient déroulés plusieurs millénaires avant lui.

           L’Iliade et l’Odysée étaient des œuvres primordiales pour les Grecs et les Romains de l’Antiquité. C’est avec ces textes que les jeunes Grecs apprenaient à lire. Alexandre le Grand dormait toujours avec un exemplaire de l’Iliade sous son oreiller (en plus de son épée).

            Le Mahãbhãrata est actuellement beaucoup plus vivant dans la culture indienne que ne le sont l’Iliade et l’Odysée dans la culture occidentale. Tous les Indiens connaissent en détail cette histoire même si l’ouvrage est gigantesque. Il ne comporte pas moins de 250 000 vers (soit 15 fois plus que l’Iliade).

            Dans cette histoire de famille, s’affrontent 2 clans, des cousins. Les 5 Pandava, fils du roi Pandu  et les 100 Kaurava, fils du roi Dhritarashtra, le frère ainé mais aveugle de Pandu. Tous les personnages appartiennent à la caste des Kshatriyas, les guerriers.

            C’est au cours de ce récit, avant la grande bataille de Kurukshetra, que s’insère le chapitre Le chant du bienheureux , la Bhagavad-Gita. Dans ce chapitre, Arjuna, un des 5 Pandava, fils du dieu Indra (le roi des dieux), se retrouve tellement affligé à l’idée d’affronter et tuer sa propre famille, qu’il est dans l’incapacité physique et morale d’engager le combat. Son cocher, qui est en réalité une incarnation de Krishna, lui dispense alors des conseils moraux. Ce texte est essentiel pour comprendre les idéaux et la pensée hindouiste. C’est un texte essentiel dans le Yoga.

  • Je ne vous en dirai pas plus car je vous laisse la grande joie de découvrir ce récit. Plusieurs options s’offrent à vous :
  1. La lecture d’une version courte parue chez Albin Michel
  2. La découverte du récit par l’intermédiaire de Laura Arley d’histoire de Yoga. Laura est professeur de Yoga et spécialiste de l’histoire et de la philosophie du Yoga. J’ai eu la chance de suivre son enseignement au cours de ma formation. Je ne peux donc que vous conseiller de vous laisser porter par ce qu’elle vous propose au sujet du Mahãbhãrata. Vous pourrez retrouver son livre Histoires du Mahãbhãrata, ou encore son podcast Histoires de Yoga. Elle y fait notamment le récit du Mahãbhãrata en plusieurs épisodes car les chefs-d’œuvre demande qu’on y consacre un peu de temps.

Le podcast de Laura est disponible ICI

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Illustration peinte des XVIIIe – XIXe siècle, Inde

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